Rome

Le plaisir quand on retourne dans une ville connue est de la savourer en flâneur, s’élever pour l’admirer de haut, comprendre sa géographie, marcher pour prendre la température de ses différents quartiers, faire un détour au hasard de ses pas pour découvrir hors des sentiers battus des merveilles.

Rome

Point d’urgence ou de timing pour voir à tous prix les incontournables mais la liberté d’aller au gré de ses envies, d’entrer ici où là, de se laisser envelopper par l’ambiance. Même si lors de ces quelques jours à Rome nous avions quelques rendez-vous, comme une visite inoubliable des Musées du Vatican, en particulier pour admirer le plafond de la chapelle Sixtine, nous nous sommes laissés porter par nos regards pour découvrir cette ville aux mille richesses entre Antiquité, Renaissance et Baroque.

Des ruines, des palais, des églises, voilà de quoi se compose le tissu urbain romain, à l’intérieur duquel on peut s’émerveiller à chaque coin de rue, à chaque porche, à chaque seuil. Cette fois ci la merveille des merveilles a été admirée au fond du transept droit de l’église Saint Louis des français : les toiles du Caravage. Emotion et souvenir inoubliable !

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(même si la photo ci dessus n’est pas terrible… j’ai malheureusement égaré la reproduction que j’avais achetée !)

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Barcelone

Voilà bien longtemps que je voulais vous parler de cette ville incroyable aux multiples visages car elle ne se résume pas au merveilleux pavillon de Mies Van Der Rohe dont je vous ai déjà parlé ! Il faut l’approcher lentement, pour prendre la température de cette ville vivante et si méditerranéenne.

Bien sûr, quand on l’évoque, on pense tout de suite à Gaudi, à sa Sagrada Familia, au parc Guël et à tous ces hôtels particuliers incroyables, chef d’œuvre d’architecture de l’art nouveau catalan. (Mais il faudrait un article en entier pour parler de cet incroyable talent… à suivre !)

vue aérienne

vue aérienne

On pense aussi aux Ramblas, artères vitales et cœur de la ville, où nombreux sont ceux qui déambulent de la plaça de Catalunya jusqu’au Portal de la Pau, entre la vieille ville et le quartier Gòtic. Voie de circulation importante mais surtout lieu de promenade et de rencontre, cette descente typique le long d’un chapelet de kiosques à journaux et de marchés colorés, au soleil puis à l’ombre des grands platanes, vous berce au rythme de leur nom qui se succèdent : Rambla de Cannaletes, Rambla dels Estudis, Rambla de Sant Josep ou de les Flores, Rambla dels Caputxins et Rambla de Santa Mònica…

Mais il y a aussi la vieille ville dans laquelle il faut se perdre, flâner, savourant la brise fraîche qui vous rappelle que la mer est proche. Vous pourrez gravir la grande plate-forme en bois du centre d’art Santa Mònica, installé dans l’ancien couvent du même nom, ou visiter le musée de la marine, siègant dans les Drassanes, anciens arsenaux royaux aux voûtes gothiques admirables dont les dimensions ne pourront que vous impressionner. Ou encore déambuler dans le « mercat de la Boqueria », labyrinthe géant aux multiples ramifications, aux étals bien rangés, colorés… pyramides de fruits et de légumes éclatants si séduisants et odoriférants que vos papilles gustatives seront en émoi !

Il ne faut pas oublier non plus d’emprunter les rues étroites et tortueuses de son Barri Gòtic, que l’ombre envahit, à la découverte de ses vieux palais : l’Antic Tribunal de la Inquisiciò, la Casa de la Pia Almoira, la Casa de l’Ardiaca, la Casa del Degà, le Palau del Lloctinent, le Palau Reial, Le Palau de la Generalitat, la Casa Gremial dels Sabaters… N’omettez pas d’entrer dans la cathédrale Sainte Eulalie, où vous découvrirez un espace très original. Le chœur aux proportions étonnantes, s’élance vers le ciel, à la force de ses piliers, nous présentant déjà un peu de la fierté catalane. Avec un peu de chance, quand vous ressortirez, vous pourrez voir une démonstration de « Sardane » sur son parvis, cette danse de la Catalogne, aux figures complexes et répétitives, à base de pas qu’ils dansent main dans la main et bras levés. Il faut évoquer aussi la Basìlica de Santa Maria del Mar, Symbole du triomphe de l’empire maritime catalan, on sent, dans sa pureté et son unité, l’effort collectif qui permit son édification. Là encore, admirez le chœur avec sa forêt de piliers, plus impressionnant encore que dans la cathédrale. Et reposez-vous sur la Plaça Reial, savourant l’unité de ses façades et la rigueur de son plan rectangulaire, si surprenant aux abords des rues médiévales. Abordez-la par un de ses petits passages dissimulés, et posez-vous dans cet espace où les palmiers, si droits, si hauts, attireront votre regard vers le ciel…

Bien sûr les merveilles de cette ville ne s’arrête pas là, et si vous avez le temps et la curiosité de sortir des sentiers battis vous pourrez découvrir encore bien d’autres merveilles. Si vous aimez les parcs ne manquez pas celui de La Creuta Del Coll, le parc del Clot ou encore celui de Pegaso. Si les prouesses architecturales vous plaisent allez voir le pont de Santiago Calatrava, à la structure expressive et dynamique, faites de haubans et de drisses ou encore les installations des jeux Olympiques perchées sur la colline de Montjuïc. Si vous êtes féru de musée, rendez vous à la fondation Miro – œuvre de l’artiste – ou encore au musée Picasso. Si c’est l’urbanisme qui vous passionne, allez constater le contraste qui existe entre les nouveaux quartiers nés du village Olympique, conçu comme la continuité des textures traditionnelles de l’Eixample du XIX° siècle, et le fameux quartier de Barceloneta datant du XVIII siècle, étonnant par l’étroitesse des îlots rectangulaires, procurant un charme particulier. L’ensemble, densifié, est aujourd’hui bien éloigné de son caractère originel, mais il est fort pittoresque de se promener dans ce quartier populaire aux senteurs alléchantes, émanant des nombreux restaurants qui s’y trouvent. Et revenez par le Moll de la Fusta, promenade agréable, ponctuée de passerelles et de cafés-restaurants, formant la façade maritime de la ville. Aménagement sur trois niveaux, il offre un balcon sur la mer et la raccroche à la ville malgré les voies de circulation importantes.

La ville est vaste et pleine de surprise ! N’hésitez pas à la parcourir, à pied, en bus ou encore à vélo, moyen qui vous permettra d’aller loin tout ne vous arrêtant au gré de vos envies ! Vous l’aurez compris, j’aime cette ville même si mon castillan y est souvent boudé…

Istanbul

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J’ai eu la chance de me rendre plusieurs fois dans cette ville tentaculaire, à trois saisons différentes, de trois manières différentes. Ma première visite porte le souvenir grisâtre de la neige sale et du froid. En plein mois de décembre, quelques jours avant noël, c’était assez étrange de se retrouver dans cette ville de mosquée, loin de l’effervescence européenne de consommation qui marque cette période. Logés à deux pas de la mosquée bleue, nous pouvions venir nous réfugier dans notre chambre pour nous réchauffer régulièrement. La lumière pale de décembre ne donnait pas le relief attendu aux monuments et les promenades dans la ville n’avaient pas le charme d’un pays du soleil… Mais la splendeur intérieure des édifices étaient bien là !

Ma deuxième visite s’est faite au printemps, sous un soleil tempéré. Depuis l’aéroport, il me fallut affronter la marée automobiles pour rejoindre le centre-ville, deux heures à rouler au pas dans ce taxi pourtant habile à gagner chaque centimètre possible ! La ville complètement engorgée en cette fin d’après-midi m’a donné une image chaotique, bruyante, oppressante parfois. Au beau milieu des voies expresses slalomant entre les véhicules des vendeurs de tous âges proposaient des fleurs, des mouchoirs en papiers, des stylos, de l’eau, respirant à plein nez les gaz d’échappement, risquant à chaque instant de se faire renverser. L’hôtel enfin atteint un semblant de calme est revenu, même si ce qui m’a le plus frappé lors de ce séjour est la circulation incessante et encombrée, le bruit, l’agitation permanente. Enfin rien de moins étonnant pour cette mégalopole de 14 millions de personnes ! Pourtant, la végétation partout présente et odoriférante, eucalyptus, roses, arbre de Judée, donnait un tout autre charme à la cité. Mes promenades en solitaire m’amenèrent sensiblement aux mêmes endroits que quelques années auparavant et pourtant la lumière de ce mois de mai donnait un tout autre visage aux monuments.

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Escapade bruxelloise

Les villes où on a vécu, travaillé ont un caractère particulier. Nul besoin quand on s’y rend de réaliser une course effrénée pour en voir le maximum ! Juste le plaisir de se balader, de flâner, de profiter de la lumière… Bruxelles fait partie de ses villes où j’ai habité quelques mois, m’y faisant des amis que je retrouve avec plaisir à chaque fois que j’ai l’occasion, (ou que je me la crée !) d’y retourner.

Bruxelles-Capitale, métropole composée de 19 communes, offre une multitude de visages, une architecture variée parfois époustouflante. Capitale à taille humaine, loin de certaines mégalopoles, siège de l’OTAN et de la plupart des institutions de l’union Européenne, cette ville cosmopolite, où l’on parle flamand, français et anglais, passant de l’une à l’autre langue en fonction des situations et des interlocuteurs, s’étend sur 160 km². 60 de plus que Paris pour quasiment 1 million d’habitants en moins, l’espace disponible par habitant y est beaucoup plus élevé, la densité beaucoup moindre. On a toujours l’impression de respirer à Bruxelles. Ses façades alignées en front de rue, étroites et peu élevées, animées par des Bow Windows qui captent la lumière pour la faire pénétrer au plus profond des pièces, faites de briques, de pierres, de verres ou de crépis ont le charme des pays du nord. Ses multiples parcs, havres de verdure, ponctuent la ville. Ses petites places en étoile accueillent en leur centre des squares où il fait bon se poser.

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Florence

Dans cette ville, il y a El Duomo, déjà longuement évoqué dans un article précédent. Mais pas que ! Chaque promenade réserve de nouvelles surprises, séduit par de nouvelles merveilles.

La place de la Seigneurie d’abord, souvent baignée par le soleil, en fait partie. Dominée, et comme écrasée par le « Palazio Vecchio » et son beffroi, sévère construction de pierres solides, à l’allure d’une forteresse médiévale, la place présente une apparente irrégularité. Il est vrai qu’on ne peut en définir la forme, et les bâtiments qui la cernent ne semblent pas coordonnés entre eux. Pourtant, où que l’on se trouve, on a l’impression d’une composition parfaite et délibérément agencée. La déambulation, que l’on peut entamer par sept points différents, donne vie aux diverses sculptures qui la peuplent, faisant d’elle un musée en plein air. En se promenant, on les voit se déplacer et se détacher sur des fonds changeants, procurant ainsi une incroyable richesse de points de vue.

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Paris

1987  –  2013

Il faut bien avouer que dans le palmarès des villes que j’ai eu la chance de découvrir, Paris occupe la première position et une place toute particulière dans mon cœur. Ville aux mille visages dans laquelle il est si facile de voyager ! … Je ne sais si, à long terme, je pourrais vivre le quotidien effréné de notre grande capitale, « Paris qui court, déshumanisée, froide, Paris béton, métropole boulot-dodo » comme certains la définissent. Mais j’aime y séjourner.

Vivre Paris en flâneur, en promeneur. Prendre le temps de le sentir, avoir le privilègee de le connaitre petit à petit. Ma découverte de Paris est loin d’être finie même si mon approche a déjà été longue mais épisodique, et continue encore aujourd’hui. Chaque fois que j’y reviens, j’ai l’impression de le redécouvrir, et je l’admire me présenter un nouveau visage. Vaste et multiple. Je n’ai jamais vécu Paris avec un guide, les yeux rivés à ma montre pour « tout voir ». J’ai vécu Paris comme on vient revoir un vieil ami. J’ai essayé de prendre, comme tout vrai parisien, les grands édifices comme points de repère de trajets répétés, sans les considérer comme des passages obligés. J’ai déambulé dans Paris au rythme de mes pas, faisant des détours, m’arrêtant devant un détail banal : impressions d’instants fugaces, souvenir d’escale, de mystère, parfois même d’exotisme. Et j’ai flâné dans des quartiers « sans nom » juste pour le plaisir de marcher… Lire la suite

Riga

Approchant cette fois-ci en train, enjambant la rivière sur ce majestueux pont métallique, notre vision de la ville n’a rien à voir avec ce que nous en avions aperçu la veille… L’averse a nettoyé le ciel aujourd’hui bleu azur, les clochers se détachent sur ce fond limpide et le parvis de la gare s’en trouve transformé…

Malgré nos bagages, nos premiers pas dans Riga ont le goût de la flânerie, traversant parcs et jardins pour atteindre le petit bijou art nouveau qu’est notre hôtel, à l’histoire lourde et pourtant pleine d’optimisme… Confisqué à ses propriétaires durant l’occupation soviétique, il est restitué, plusieurs décennies après, à leurs descendants revenus de Suède, où ils avaient fui l’occupant. Mariage de cette architecture art nouveau et du confort suédois, issu du bois des tentures et de fauteuils confortables, le résultat est un vrai havre de paix à deux pas de tous les centres d’intérêt de Riga.

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Jürmala

Un bus, une averse, un train, nous voici en Lettonie… Premier contact avec le pays par cette bande de terre coincée entre la rivière Lielupe et la mer baltique. Horizontalité sans limite, nappe d’arbres s’étirant à perte de vue et ici où là une tour qui permet de survoler ce paysage, d’en prendre la dimension.

Jūrmala, le rivage en letton, s’étend sur 15 km, rassemblant 15 villages sur cette bande de terre étroite. Avec son atmosphère paisible, elle est le lieu idéale pour s’échapper de Riga aux beaux jours, en été comme en hiver. Le charme de ses longues allées abritées par les pins et bordées de maisons en bois tarabiscotées, l’air vivifiant qu’offrent les promenades sur sa longue plage de sable blanc, entre mer et forêts, en font un lieu de villégiature très prisé.

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Parnü

Parnü, littéralement « ville des tilleuls », de ces alignements qui bordent ses larges avenues, le long du front de mer. Citée prisée par les estoniens pour leur vacances estivales, les guides vous la présentent parfois comme le Saint-Tropez de l’Estonie… Mais en cette saison printanière, on sent plutôt l’ambiance des plages de Normandie et on aurait plutôt tendance à la comparer à Deauville ! Ici aussi les centres thermaux rivalisent de faste pour accueillir le curiste, l’architecture accroche l’œil : ici un palais art nouveau, là des villas en bois coloré, ailleurs une église flamboyante, des remparts ou une tour. Les rues piétonnes invitent à la flânerie, la promenade sur la plage au vagabondage et à l’évasion avec son horizon plat et infini…

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Kuressaare

Rien que son nom éveille la curiosité, ce dédoublement de consonnes et de voyelles, que l’on retrouve avec le nom de l’ile qui l’héberge…

Petite bourgade du bout du bout de l’Estonie, sur l’ile de Saaremaa, la plus grande des îles estoniennes, parsemée de moulin à vent et de paysage verdoyant… Protégée de l’industrialisation, elle accueille une faune et une flore nombreuses et reconnues. Isolée du reste du pays durant toute la période soviétique, elle a su conserver ses traditions et son patrimoine. Calme et sobriété la caractérise comme sa voisine l’île de Hiiumaa.

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