Le pavillon de Barcelone de Mies van der Rohe
16 janvier 2012 2 commentaires
Je me souviens de ce matin de mai, où après quelques jours de flânerie et de découverte de la capitale catalane, je partis enfin pour une visite longuement attendue… Le programme était simple : traversé le site de l’exposition universelle de 1929 pour atteindre le pavillon de Barcelone de Mies van der Rohe. C’était sans compter sur le salon de l’automobile qui envahissait l’espace ! Sans me décourager, j’ai emprunté des voies détournées, contourné l’obstacle pour enfin l’apercevoir… tellement évident que je faillis continuer sans le voir. La chance enfin, il était ouvert au public. Je me suis approchée, lentement, presque religieusement, en tout cas respectueuse !
Gravissant les quelques marches avec beaucoup d’émotion, je le parcourus, émerveillée. Proclamé à l’unanimité comme un des jalons de l’architecture moderne, il n’a cessé d’être une référence, et, face à lui, on ne peut que ressentir cette évidence !
D’une pureté sans limite, il est fidèle à la célèbre phrase de son auteur « Less is More ». Rigueur et beauté simple des matériaux, il émane de ce lieu une incroyable poésie, une magie sans limite. Elégance d’une architecture où on ne trouve aucune trace d’exhibition…
Intemporel, gratuit, puisqu’il n’avait aucune fonction définie, il s’offre, disponible à la contemplation…
Les gros galets, sous leur nappe d’eau, semblent dormir là depuis des siècles, reflétant le calme et la justesse de ce lieu… Vous pouvez rêver longtemps dans ce cadre tranquille… Votre imagination glisse sur les pans de mur, vagabonde dans cet espace ouvert, transparent, infini.
Les fauteuils, disposés régulièrement dans ce plan libre, vous accueillent le temps d’un voyage magique. Lieu propice au silence, protégé par de grandes dalles débordantes qui ombragent l’espace… La « femme de pierre », que l’on ne peut imaginer ailleurs, tant elle est, ici, mise en scène, se reflète dans une eau si lisse qu’on la croirait figée. Le parement de marbre gris au dessin géométrique, avec ses arabesques et ses lignes d’ombre, semble définir son espace vital…
On ne quitte ce lieu serein qu’à regret… on marche alors hagard, comme saoulé par l’agitation retrouvée, oubliée lors de ce séjour hors du temps, lors de cette visite du pavillon de Barcelone de Mies van der Rohe.
Miam, me dis-je ou plutôt voilà que je me demande quand mes pérégrinations me mèneront à Barcelone.
– Auriez-vous quelques liens hypertextes, pour nous inviter à partir en voyage sur la Toile ?
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