Colateral beauty

collateral_beauty_posterLe hasard fait parfois si bien les choses ! Soirée en solitaire, fatiguée après plusieurs heures de réunion, partisane pour une fois du moindre effort, j’ai plus ou moins cliqué à l’aveugle sur un film à visionner et suis tombée sur cette perle, une pépite magnifique servie par des acteurs exceptionnels, qui parle de la mort, du temps, de l’amour… encore sous le coup de l’émotion, rien à ajouter. Regardez-le !

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Lanceurs d’alerte…

Voilà bien longtemps que je n’avais pas été au cinéma et en une semaine deux films « tsunami » !

moi-daniel-blakeDaniel Blake d’abord, qui remets sérieusement les pendules à l’heure sur la chance que nous avons, nous qui avons un boulot, un toit au dessus de notre tête, une santé pas trop fragile et de quoi manger le soir. Ce film nous parle de dignité humaine et d’absurdité administrative, de solidarité et de bêtise, d’amour et de détresse. A voir !

 

 

la-fille-de-brestIrène Frachon ensuite, magnifiquement interprétée par Sidse Babett Knudsen cette actrice danoise aux yeux limpides, qui relate la bataille de ce médecin qui n’a pas oublié que son métier est de sauver des vies et pas de s’enrichir, d’accompagner ses malades, de se battre contre le cynisme des laboratoires malgré la peur et les intimidations. Un peu cru parfois, quelques scènes médicales ardues, mais une bataille magnifique qui continue aujourd’hui.

 

Deux personnages émouvants que vous emportez avec vous en sortant de la salle et qui ne laisse pas tout à fait indemne !

Interstellar

Interstellar

Affiche du film Interstellar de Christopher Nolan

Hier au réveil, rideau de pluie, pas de lumière à croire que le soleil ne s’était pas levé… triste début de week end ! Alors quoi de mieux que d’aller s’enfermer à l’abri dans une salle de cinéma ?

Bon j’avoue, quand j’ai vu que le film durait 2h49 et qu’il se passait dans l’espace j’ai été un peu refroidi ! A la lecture du synopsis « Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire. » Là j’ai carrément pâli ! Pas trop mon genre de film…

Mais j’ai quand même fait un effort pour accompagner la troupe… Et ce fut une très bonne surprise, je ne regrette rien. On ne voit absolument pas passer le temps (on redemanderait presque !), c’est un film vraiment magnifique, qui vous habite longtemps après être sorti de la salle. Pas seulement un voyage dans l’espace avec des effets spéciaux impressionnants mais beaucoup d’émotion, des acteurs extraordinaires, de l’amour avec un grand A, donnée non quantifiable mais puissante !

Un très beau moment passé en famille !

Hippocrate

arton27241-c124dDès le début du film, on plonge dans les tréfonds de l’univers hospitalier, dans le dédale sans fin de couloirs interminables, sans fenêtre, glauques. On sent tout de suite que l’expérience ne va pas être une partie de plaisir. Benjamin réalise son premier stage d’internat et se confronte au milieu impitoyable des internes de l’hôpital public. Fils du patron, l’expérience ne sera pas pour autant facile. Très vite sa confiance s’effrite, la peur et le doute s’installe, les injustices le touchent et l’ébranlent.

J’avais lu comédie… on sourit parfois, mais on se sent aussi un peu voyeur, mal à l’aise. Ce film ressemble plutôt à un documentaire, un bon documentaire ! Parfois cru, évoquant de vrais problèmes de société et rendant au final un bel hommage à tous ceux qui se dévouent à soulager les misères humaines.

The Face of Love

Réalisé par Arie Posin

the face of loveNous avons été voir ce film sans préavis ni réflexion, sur un coup de tête. Merveille du hasard !

Ce film est d’une beauté époustouflante, l’image, la lumière, la bande son. Les acteurs sont d’une présence incroyable, laissant transparaitre sur leur visage la profondeur des sentiments. Annette Bening est splendide et tellement habité par son défunt mari que l’on comprend la folie qui l’emporte. Ed Harris, solide et fragile à la fois, est touchant et mystérieux tout comme Amy Brenneman qui dans le rôle de son ex-femme, discrète et pourtant présente est exceptionnelle.

Bien sûr on peut trouver l’histoire absurde, ne pas y croire mais la prestation des deux acteurs principaux sobre et émouvante est formidable. Les yeux d’Annette Bening, son sourire, son visage sont plus qu’éloquents, les rides assumées d’Ed Harris sont touchantes. Pour ceux qui se laisseront emporter par le scénario calme et précis, le film est bouleversant. A voir en VO bien évidemment !

L’heure…

The Hour

créée par Abi Morgan

The HourIl y a des moments bénis où vous posez votre montre, débranchez votre téléphone, sortez du monde pour quelques heures… Et souvent ces moments vous font discrètement quelques cadeaux ! C’est ce qui m’est arrivée il y a peu.

Sans contrainte ni horaire, là pour profiter, j’ai pendant 24 heures, grâce à une année supplémentaire, fait une pause. Une fois n’est pas coutume, je me suis installée confortablement devant le petit écran, « zapette » en main. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est là que le miracle s’est produit !

Errant de chaine en chaine, sans vraiment m’arrêter, mon regard a soudain été captivé par des images inhabituelles. D’une composition plus que séduisante, ponctuées de touches colorées attirant l’œil,  elles ont arrêté ma main dans son zapping fou. Je me suis attardée, me suis laissée séduire par cette série anglaise d’une très grande qualité, en tout cas visuelle. Chaque plan est un tableau, rappelant par ses côtés surannés des tableaux d’Edouard Hopper. La lumière est toujours savamment calculée, éclairant subtilement le détail à saisir.

Bel, la productrice du magazine d’information « The Hour », évolue dans un monde quasi en noir et blanc, toujours vêtue de couleur vive accordée à son humeur. Ses deux acolytes journalistes, l’un plus animateur qu’investigateur, l’entourent avec brio. L’essentiel de cette série se joue à la fin des années 50, entre les studios enfumés de la télé publique britannique et le club « el Paradise », haut lieu de corruption. L’intrigue se tient, et on regrette vraiment qu’il n’y ait que six épisodes à cette saison 2 et pas de suite prévue. En tout cas, je vais rapidement me procurer la saison 1 pour continuer ce voyage dans le temps et l’image.

Une vraie belle série, loin des standards américains, à voir absolument !

Sur le chemin de l’école

EcoleN’hésitez pas à le prendre ce chemin ! Présenté comme un documentaire, ce film est plutôt un conte, quatre contes plus exactement. Un documentaire instruit, un conte propose une forme d’évasion, un message. Et ici chaque enfant nous raconte une histoire… Une histoire de courage, de ténacité, d’amitié, de solidarité, de fierté aussi. Que ce soit dans les plaines du Kenya où sur les contreforts de l’Atlas, que ce soit dans l’immensité de la Patagonie, ou sur les chemins du Bengale, chaque chemin nous présente un enthousiasme communicatif vers le savoir qui améliore les vies. Chaque jour, ou chaque semaine, ces enfants traversent des paysages époustouflant de beauté, mais semés d’embûches et de danger… Sans baisser les bras, avec persévérance, s’aidant les uns les autres, ces enfants parcourent des kilomètres, à pied, à cheval ou dans des véhicules de fortune avec la même soif d’apprendre. Tout se passe bien sur ces chemins heureusement, mais on imagine sans peine que cela pourrait être autrement.

Quand on voit les enfants bougons sortir des voitures le matin devant nos écoles de quartier, on a simplement envie de les emmener voir se film pour qu’ils mesurent leur chance d’avoir un accès si facile à l’instruction mais surtout pour qu’ils remettent un sourire sur le visage quand ils se rendent à l’école, aussi large que celui de ce jeune indien à la bouche édentée…

« Camille…

…redouble » de Noémie Lvovsky.

Drôle de titre !

Aujourd’hui, à écouter les porte-paroles de l’éducation nationale, on ne redouble plus… On approfondit ! Et la maturité acquise permet alors d’appréhender différemment les programmes. Quel rapport ? Peut-être les sens caché de ce titre ? Un redoublement de vie qui permet de voir les choses avec plus de recul, une maturité qui permet au futur de doubler le passé, de dire ce qu’on n’a pas pris le temps de dire, de cueillir ces moments fragiles qui paraissent sans importance tant qu’ils ne nous manquent pas : le timbre d’une voix, les mots anodins…

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Restons vigilants…

Jeudi soir, par hasard, et par solidarité envers ma fille qui devait le regarder, j’ai revu « la liste de Schindler » de Stephen Spielberg.

On ne peut qu’être horrifié, voire incrédule, face à la bêtise et la cruauté montrées à l’état pur dans des scènes heureusement en noir et blanc… mais on est surtout interpellé par l’attitude ambiguë de ce riche industriel. Qu’aurions-nous fait à sa place ? Qu’aurions-nous risqué ?

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