Escapade bruxelloise
27 mars 2014 Laisser un commentaire
Les villes où on a vécu, travaillé ont un caractère particulier. Nul besoin quand on s’y rend de réaliser une course effrénée pour en voir le maximum ! Juste le plaisir de se balader, de flâner, de profiter de la lumière… Bruxelles fait partie de ses villes où j’ai habité quelques mois, m’y faisant des amis que je retrouve avec plaisir à chaque fois que j’ai l’occasion, (ou que je me la crée !) d’y retourner.
Bruxelles-Capitale, métropole composée de 19 communes, offre une multitude de visages, une architecture variée parfois époustouflante. Capitale à taille humaine, loin de certaines mégalopoles, siège de l’OTAN et de la plupart des institutions de l’union Européenne, cette ville cosmopolite, où l’on parle flamand, français et anglais, passant de l’une à l’autre langue en fonction des situations et des interlocuteurs, s’étend sur 160 km². 60 de plus que Paris pour quasiment 1 million d’habitants en moins, l’espace disponible par habitant y est beaucoup plus élevé, la densité beaucoup moindre. On a toujours l’impression de respirer à Bruxelles. Ses façades alignées en front de rue, étroites et peu élevées, animées par des Bow Windows qui captent la lumière pour la faire pénétrer au plus profond des pièces, faites de briques, de pierres, de verres ou de crépis ont le charme des pays du nord. Ses multiples parcs, havres de verdure, ponctuent la ville. Ses petites places en étoile accueillent en leur centre des squares où il fait bon se poser.
Bruxelles-Capitale, au cœur du plat pays, n’a pourtant rien de monotone. Les collines qui la ponctuent ondulent et offrent des points de vue élevés sur l’étendue de la ville. Les communes qui s’y juxtaposent ont chacune leur merveille architecturale.
La ville centre bien sûr où l’on peut admirer cette fameuse grand place dont les façades du XVII° siècle semblent faire partie d’un décor, rivalisant de détails somptueux ; et l’anecdotique Manneken-Pis qui attire une foule toujours aussi importante de touristes de tous horizons ; les galeries royales qui abritent les promeneurs quand le temps se fait menaçant. Mais aussi l’imposant Palais de la Bourse et la charmante église Saint Nicolas, enchâssée dans les façades alentours, la cathédrale Sainte Gudule, impressionnante et surplombant son quartier, les musées, le palais royal…
Autre centre touristique de la ville la commune du Heizel avec son stade si tristement célèbre, et ce souvenir de l’exposition universelle de 1958 avec son emblématique Atomium qui est à Bruxelles ce que la tour Eiffel est à Paris.
Mais ce que je préfère dans cette ville c’est flâner dans les quartiers le nez en l’air à la recherche des merveilles de l’art nouveau, né à Bruxelles. Les œuvres architecturales de Victor Horta bien sûr, dont les magasins Waucquez abritent aujourd’hui le musée de la bande dessinée, mais aussi le palais Stoclet de l’architecte autrichien Josef Hoffmann et toutes ces maisons que l’on découvre au fil des rues.
Il faudrait encore parler de toutes ces œuvres modernes qui donnent à Bruxelles son caractère cosmopolite entre le quartier européen et les différentes tours qui s’élèvent dans la ville. De cette dynamique culturelle que l’on sent dans cette capitale, avec son opéra, ses nombreux théâtres et toutes ses salles de spectacles et en particulier le Palais des Beaux-Arts, ancêtre de toutes les maisons de la culture, aujourd’hui appelé Bozar, où se côtoient Théâtre, Musique, Exposition, Cinéma, littérature…
Vous l’aurez compris, si Bruxelles n’a pas l’aura des grandes capitales européennes, on ne s’y ennuie pas et il reste toujours quelque chose à découvrir ! Sans oublier d’aller boire une bonne bière dont le pays regorge, et déguster une gaufre qu’elle soit bruxelloise ou liègeoise !