Pause…

Et me voici de retour après cette pause estivale bien appréciée !

Beaucoup de découvertes encore durant ces quelques jours de vadrouille cette fois ci en France. Ce pays regorge de richesses et l’on comprend que nos amis étrangers le visitent avec tant d’assiduité. De la douceur des plages océanes à la fraicheur des grottes, des voutes d’églises au ceil étoilé, de la campagne verdoyante aux villes soignées, un parcours riche en découvertes naturelles ou architecturales voire culinaires ! à suivre…

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Hagondange

Souvenez-vous : je vous ai parlé, il y a quelques temps, de Thomas et de ses « escapades toxiques »… Si elles m’ont tant touchées c’est que moi aussi j’ai une tendresse particulière pour ces sites abandonnés des hommes qui ouvrent parfois des horizons incroyablement neufs.

Cela remonte au printemps 1992, un voyage hors du temps réalisé dans la cimenterie d’Hagondange, en Lorraine. Menacée par les bulldozers, ce site vétuste, pourtant dépositaire de trésors graphiques et architecturaux, m’était apparu comme magique, créateurs de mondes parallèles. Exploration à la limite du permis, ce lieu mystérieux, comme en attente, a provoqué des sensations et émotions inoubliables. N’ayant pas jusque là d’attirance particulière pour les friches industrielles, j’avais la sensation de me lancer dans une nouvelle aventure sans imaginer la séduction que la cimenterie allait avoir sur moi.

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Java

Coeur de cet archipel de plus de 17 000 îles, l’Indonésie, Java abrite la capitale Jakarta mais c’est à Yogyakarta que l’on découvre le mieux les traditions complexes et la culture de cette fabuleuse île. Les villes, polluées et souvent encombrées, n’ont pas beaucoup d’attrait mais les paysages sont superbes, des volcans aux rizières, du bleu des lacs au fond des cratères, au vert de la végétation luxuriante, en passant par le gris soutenu de pierres jusqu’au jaune soutenu des cristaux de souffre, l’île regorge de merveille qu’il faut découvrir avec patience, au rythme indonésien.

Après notre découverte de Yogyakarta à bord des beçaks colorés, nous avons pris la route pour rejoindre le temple de Borobodur, plus grand monument bouddhiste au monde,  construit entre le VIIIe et le IXe siècle. Lieu de pèlerinage impressionnant, son ascension se fait au rythme des bas-reliefs relatant les épisodes de la vie du bouddha. La terrasse supérieure, ponctuée de cloches de pierres ajourées, atteinte, une vue magnifique sur la campagne alentours s’offre à vous, ponctuée de rizières et de cocoteraies, avec en toile de fond le volcan Merapi.

Nous sommes redescendus sous le soleil montant, pour aller parcourir à vélo cette campagne luxuriante, visiter les villages traditionnels de cette région, riches d’un artisanat encore bien vivant. Accueillis dans la maison d’un instituteur pour un déjeuner riche en couleurs, nous avons pu danser au rythme des gamelans avec les enfants du village.

Java1

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Atlas

Nous sommes arrivés dans la grisaille et le vent. Et même si nous avions quitté la France par un froid polaire, nous étions un peu dépités. Nous avons donc roulé de Casablanca à Marrakech, sur une autoroute surprenante, bordée de vaches ruminantes et de troupeaux de moutons, traversée ici ou là, par des piétons plus ou moins chargés… Prudence !

Après un déjeuner rapide, composé d’un délicieux tajine, première saveur du pays, nous nous sommes attaqués à la route menant au col du tizi n’tichka, toujours dans la grisaille.

Lacet après lacet, nous avons grimpés les centaines de mètres éprouvants nous séparant du Haut Atlas.

Maroc1

Mais la récompense était au sommet (2 260 m) ! Comme par magie, le ciel bleu est apparu, les paysages métamorphosés par la lumière d’un soleil bénéfique, éclairant les contrastes de terre rouge et de champs d’un vert tendre. Tout à coup, nous nous sentions arrivés…

La route, étonnement, est devenue plus facile, traversant des paysages totalement dépaysant. Elle redescend sur le versant sud de l’Atlas à travers un paysage rocheux et tourmenté, ponctué de villages de pisé rouge. Puis elle s’élargit doucement et continuent.

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Escapade toxique

Le hasard fait si bien les choses !

Un échange, une discussion, une association d’idée et quelqu’un vous présente quelqu’un ! Au fil de la conversation vous vous rendez compte avoir quelques points communs… et puis c’est tout ! Sauf que… Imperceptiblement de petits signes vous ramènent à cette rencontre. A l’aide d’une carte de visite d’un drôle de format, vous allez vous promener sur le net, attrapant dans vos filets quelques images séduisantes… Et puis vous les partagez… Vous allez déjeuner au Détour d’un bistrot et vous retombez sur ces mêmes images, avec leur univers si particulier. Alors vous avez envie de les faire découvrir à d’autres !

Tout simplement, je vous propose une petite escapade pas si toxique que son nom l’indique pour admirer ces instantanés de paysage urbain abandonné.

« Suivre un pèlerinage urbain, c’est redécouvrir des lieux privés de sens et déshumanisés. » Thomas MANIAQUE

http://www.escapade-toxique.com/#!collections/c48u

Paris

1987  –  2013

Il faut bien avouer que dans le palmarès des villes que j’ai eu la chance de découvrir, Paris occupe la première position et une place toute particulière dans mon cœur. Ville aux mille visages dans laquelle il est si facile de voyager ! … Je ne sais si, à long terme, je pourrais vivre le quotidien effréné de notre grande capitale, « Paris qui court, déshumanisée, froide, Paris béton, métropole boulot-dodo » comme certains la définissent. Mais j’aime y séjourner.

Vivre Paris en flâneur, en promeneur. Prendre le temps de le sentir, avoir le privilègee de le connaitre petit à petit. Ma découverte de Paris est loin d’être finie même si mon approche a déjà été longue mais épisodique, et continue encore aujourd’hui. Chaque fois que j’y reviens, j’ai l’impression de le redécouvrir, et je l’admire me présenter un nouveau visage. Vaste et multiple. Je n’ai jamais vécu Paris avec un guide, les yeux rivés à ma montre pour « tout voir ». J’ai vécu Paris comme on vient revoir un vieil ami. J’ai essayé de prendre, comme tout vrai parisien, les grands édifices comme points de repère de trajets répétés, sans les considérer comme des passages obligés. J’ai déambulé dans Paris au rythme de mes pas, faisant des détours, m’arrêtant devant un détail banal : impressions d’instants fugaces, souvenir d’escale, de mystère, parfois même d’exotisme. Et j’ai flâné dans des quartiers « sans nom » juste pour le plaisir de marcher… Lire la suite

Yogyakarta

août 2012

             La première chose qui m’a frappé en débarquant dans cette ville, c’est une nuée de « moustiques » ! Non pas ses horribles petits insectes qui vous sucent le sang mais des deux roues en nombre, surnommés ainsi à cause de leur profil pointu. Il faisait nuit, nous étions quelque peu hagards, et cette horde de mobylette autour du taxi nous a tous frappés, après un long, très long trajet ! Jugez plutôt : un train (2h), de l’attente dans un aéroport (4h), un premier vol de 12 heures, encore de l’attente (2h), cette fois ci à Hong Kong (déjà assez dépaysant !), un deuxième vol de 5 heures, de l’attente toujours cette fois ci à Jakarta (4h), là le voyage commence (!), un troisième vol et l’arrivée enfin à l’hôtel après un trajet en taxi au milieu de ces « moustiques » ! Partis le dimanche matin de France, arrivés lundi soir heure locale, nos cerveaux engourdis n’ont pas vraiment réussi à comptabiliser les heures passées dans les transports !

Peu importe ! Nous y étions ! Il a suffi d’un repas et d’une nuit pour se trouver à peu près calés, et démarrer notre découverte de ce vaste pays par une balade dans cette ville, extrêmement calme nous a-t-on dit en cette période de Ramadan ! Je n’ose imaginer ce que la circulation donne quand la ville est en pleine activité ! Assis dans nos « Beçak », sorte de tricycle tracté à la force des mollets d’indonésiens musclés, nous ne nous sentions pas en totale sécurité au milieu des autres véhicules ! Mais le pittoresque de la balade valait bien ce léger stress.

Yogyakarta

            Du palais du Kraton aux bains royaux, de la fabrique de marionnettes au marché aux oiseaux, du Warung typique (petite cantine locale !) à la fabrique de batik, nous avons déambulé dans la ville en vacances, savourant ses premiers contacts avec le peuple indonésien. Complétée par une promenade vers le marché et une déambulation aux milieux des étals divers et variés, nous avons eu un aperçu quasi complet de la ville, de sa température et de son ambiance. Ici point de building, l’horizontalité de la ville, son étendue frappe au premier coup d’œil. Pas non plus d’espace public emblématique, de monument repère, d’architecture grandiose mais une succession de boutiques en rez de chaussée surmontées de un ou deux niveaux. Un premier contact avec le pays, en particulier avec l’île de Java, un point de départ pour partir à la découverte du reste de l’île…

« le bonheur n’est pas une destination mais une façon de voyager »

« le bonheur n’est pas une destination mais une façon de voyager »

Margaret Lee Runbeck

Voici une nouvelle année qui débute pour vous tous… et pour ce blog aussi qui va fêter ses un an ! Beaucoup de voyages en douze mois, de découvertes, de chemin parcouru et toujours autant de plaisir à venir de temps en temps déposer un billet à partager.

Un grand merci à vous tous, connus ou anonymes, qui avez visité régulièrement mes écrits. 2000 visites en douze mois, je me satsifais de ce score ! Mon ambition pour 2013, plus de régularité et de nouvelles balades à vous faire découvrir… et garder en mémoire la citation en exergue !

Très belle année à tous, sachez y savourer les escapades enrichissantes et les étincelles de bonheur !

Saint Eloi

Partis pour découvrir Andernos à vélo, nous avons roulé jusqu’au port ostréicole et c’est presque par hasard que je suis entrée dans cette petite église, blottie sous les grands pins parasols, face à la mer… Laissant derrière moi le reste de la troupe, j’ai poussée la porte et me suis laissée enveloppée par la sérénité d’un des plus anciens édifices religieux du bassin d’Arcachon. La simplicité de son plan primitif en croix latine révèle la beauté des différents éléments qui la composent. Tout y est harmonie, calme, lumière douce et émerveillement. La couleur chaude de la pierre, la lumière jaune, rouge, bleue, filtrée par les vitraux et le mariage des peintures anciennes et du plafond moderne, tout porte au silence et au recueillement. Le gris doux des bancs simples dialogue subtilement avec la magnificence du mobilier liturgique fait d’or et de couleur, subtil hommage à l’orfèvre que fut ce saint.

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Ce que je sais de Vera Candida…

de Véronique OVALDE.

Pas plus que ce qu’en révèle ce livre d’une écriture envoutante !

On imagine une île au large de l’Amérique du sud, un port de l’autre côté… Des paysages à peine décrit et pourtant des images qui s’imposent. Des femmes, mères et filles, n’ayant pas choisi ces maternités et pourtant tellement aimantes et attachées à leur progéniture. Des destins d’héroïnes dans des vies simples, où liberté et mélancolie se mêlent, ou l’amour arrive enfin quand Vera Candida brise la fatalité et fuit l’île…

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