« L’homme dans la ville inquiétée »

La ville intelligente est-elle inquiétante ?

En tout cas, c’est ce terme de « ville inquiétée » qui m’a interpellé et donné envie de me rendre à ce « Café Théâtre » à la Maison de l’Architecture de l’Isère en ce 20 juin.

La soirée a débuté avec une lecture vivante d’une des sept nouvelles de l’ouvrage de Robert Silverberg « Les Monades Urbaines », ouvrage de science fiction paru en 1971, par le comédien Bernard Garnier du collectif Troisième Bureau. Cet ouvrage, qui décrit une société idyllique de 75 milliards d’individus, fait froid dans le dos, l’utopie se transformant au fil des pages en cauchemar aux relents de totalitarisme…

Puis nous avons écouté Philippe Marin, enseignant à l’Ecole d’architecture de Lyon (agence superlab à Grenoble) nous expliquer en préambule la notion de smart, abusivement traduite par intelligente, puisqu’elle exprime plutôt la capacité d’un système à traiter des données, à les gérer et à les exploiter. Le sens littéral du mot « intelligent » prend alors un nouvel éclairage. C’est sous cette angle qu’il a parlé des nouvelles technologies, des matériaux « intelligents » pouvant donner naissance à de nouvelles formes architecturales et ainsi influencer la manière de concevoir. Les outils sont là, existent, alors comment se les approprier pour inventer de nouveaux espaces à vivre ?

Raphael besson, du CCSTI de Grenoble, nous a lui parlé des FabLab, des recherches et des expérimentations sur lesquelles il s’est penché. Avec pour question, au final, et non la moindre, la place de l’usager dans ses projets. Est-ce que ces villes, ou quartiers, dits intelligents sont plus adaptés à l’individu ? Qu’ont-ils créé en sus par rapport aux villes classiques ?

Jean-Pierre Andrevon, écrivain grenoblois, et écologiste convaincu, nous a dit sa frayeur à l’écoute de tout ça. Il prône pour sa part le retour de la nature en ville, les plantes et les oiseaux…

Beaucoup de questions finalement suite à ces différentes interventions qui ont toutes, à leur manière, interrogé la manière et les méthodes de conception architecturale et urbaine.

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Mobilité intelligente

Aujourd’hui tout le monde se déplace, ou tout au moins chacun a des besoins de mobilité. Les transports sont au cœur de l’aménagement du territoire, sont acteurs de la vie économique et créateurs de liens sociaux. Cette mobilité est considérée comme un droit, « la liberté d’aller et de venir », et doit être accessible à tous. Elle est indissociable des usages et des modes de vie de chacun et s’associe à des enjeux individuels. Elle ne peut être considérée de manière isolée, mais fait bien partie d’un système vaste et complexe.

Comment alors la rendre « intelligente » ? Suffit-il de concevoir des outils, toujours plus performants et innovants pour l’améliorer, la rendre plus facile, plus fluide ? Quels sont les acteurs qui doivent gérer ces outils ?

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« La marche c’est le pied ! »

Le titre de cette journée d’étude organisée par l’Institut d’urbanisme de Grenoble, la METRO et le SMTC (Syndicat Mixte des Transports en Commun) m’a interpellée.

Effectivement sans pied on ne marche pas… Mais suffit-il d’avoir des pieds pour marcher ? Peut-on réduire le piéton à ses pieds ? Et si oui, comment expliquer que l’on marche cinq fois plus en centre ville qu’en périphérie, pour des distances équivalentes ?

La marche fait partie de l’Homme. Regardez les nouveau-nés qui ont ce réflexe. Chacun, à son rythme, réapprend à marcher et malgré tous les moyens de déplacement développer par l’homme, le pas reste la « métrique de l’humanité » (Jacques LEVY, géographe EPFL). Avec les progrès en vitesse de déplacement de nos trains et de nos avions, la marche à pied demeure au cœur de toutes les mobilités. Il suffit de parcourir les couloirs d’un aéroport international ou les quais de certaines gares pour en être convaincu.

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Précisions…

Je me suis présentée rapidement à l’ouverture de ce blog… Je chemine depuis ce jour avec et sans vous !

Pour être un peu plus loquace, j’ai mon diplôme d’architecte depuis bientôt 20 ans. J’ai fait ces études parce que j’étais réellement intéressée par l’architecture, en tant que créatrice de lieu de vie, de lien social, d’espace urbain. Après ces études passionnantes, pendant lesquelles j’ai voyagé, au sens très large du terme, propre et figuré, je me suis tout naturellement orienté vers l’urbanisme, dans lequel je retrouvai cette dimension de lien, de vie, d’échange.

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Villes intelligentes

On a tendance à mettre sous le terme « villes intelligentes » une quantité de nouvelles technologies qui peuvent contrôler, gérer, régler et fournir une certaine quantité d’information et de flux dans un temps réduit, et ce dans de nombreux domaines… Dans celui particulier de l’information et de la communication, ces nouvelles technologies changent notre rapport à l’espace et au temps, influencent nos comportements et changent notre perception du territoire dans lequel on vit. Si on voit apparaître un peu partout sur notre planète pléthore de « gadgets » plus ou moins utiles, ces technologies innovantes ne doivent pas être un mirage qui cacheraient des villes inhumaines ou induiraient des comportements contraires à ceux souhaités. Il faut placer l’usager au centre des réflexions et penser quelle technologie pour quel usage, ne pas oublier le service public au détriment du marketing urbain, travailler à la simplification du quotidien et satisfaire de nouveaux usages tout en promouvant des comportements responsables. L’exemple des Velib’ à Lyon, partenariat entre la ville et l’entreprise Decaux, précurseur sur ce service, rentre dans cette catégorie.

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