Il nous restera ça

de Grand Corps Malade

GrandCorpsMaladeUne fois n’est pas coutume, un coup de cœur pour un album de musique… enfin presque ! Effectivement quelques notes, quelques rythmes mais surtout des mots, des mots, des mots ! De la poésie, des rimes qui s’envolent, des phrases qui s’entrechoquent, des histoires qui vous bercent, des voix, reconnaissables ou pas.

Certains assimilent Slam et Rap, pour moi ils sont pourtant bien différents, cousins peut-être mais très éloignés ! Je suis cet artiste de loin en loin, j’adore l’écouter dans ma voiture où je peux me laisser bercer par ces vers, j’avais été séduite par son premier album (midi 20) et j’aime la vérité évidente de certains de ces textes. A écouter, vraiment !

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Code U.N.C.L.E.

Espions très spéciaux de Guy Ritchie

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Ce film d’espionnage faussement rétro, résolument décalé, adaptation d’une série anglaise des années 60, est une vraie parenthèse dans le monde des effets spéciaux et de la trois D soit disant plus vraie que vraie.

En pleine guerre froide, deux « agents très spéciaux », l’un américain lié à la CIA , l’autre russe du KGB, deviennent alliés malgré eux, et contre leur volonté, pour déjouer les sombres desseins d’une organisation criminelle internationale qui veut augmenter le trafic d’armes et d’engins nucléaires dans le monde, et ainsi ébranler le fragile équilibre mondial. Jusque là rien de bien neuf surtout si l’on y ajoute la belle innocente seule moyen de les mener à un scientifique allemand disparu, son père.  Solo et Kuryakin, accompagnés de la pétillante Gaby, partent donc à la recherche du seul homme qui pourra changer le destin de la planète.

C’est frais, plein d’humour. Les poursuites et les cascades valent le détour. Un joli moment de cinéma ! Plus sur les écrans mais surement visible à la demande. A voir en V.O. évidemment pour le charme de l’accent et du flegme anglais !

 

Rentrée…

Que de silence ces derniers mois !… Et ce n’est pas faute d’avoir envie de partager avec vous, plutôt par manque de temps. Les bonnes résolution de la rentrée étaient pourtant bien là, les sujets listés, les coups de cœur notés… Et le temps continue à défiler sans que j’arrive à le rattraper ! Quelqu’un a-t-il une solution ?

Bon je vais essayer d’enrayer la machine et de revenir un peu plus souvent vers vous !

Tournis…

Crotte, zut, flûte ! on est en juin… et je n’ai pas vu passer le joli mois de mai ! Faut dire qu’il a eu des allures de gruyère cette année… J’enchaîne les bulles spatio-temporelles et je me demande si je ne suis pas entrain d’être absorbée par quelque chose de plus grand que moi, bien plus grand ! Bref, vous l’aurez compris je ne touche plus terre, je vis en apesanteur, et j’en oublie jusqu’à mon code de carte bancaire (ce qui n’a pas que des mauvais côté !). Mais surtout je ne trouve plus le temps pour partager, et il va falloir que je trouve une solution car j’ai deux trois belles choses à partager… Un petit avant goût ? Le hasard a voulu que je sois à Nantes le week-end où Marie Piriou (si si rappelez-vous je vous en ai déjà parlé !) exposait quelques unes de ses merveilleuses toiles au Bistro des Docks : que du bonheur et du régal pour les yeux, de la poésie à n’en plus finir, une sensibilité et une douceur qui émane de chaque oeuvre. Une belle pause hors du temps avant d’aller découvrir les Machines de l’ïle… (à suivre)

 

Les amandes amères

de Laurence Cossé

les amandes amèresJuste l’histoire de deux femmes, de deux mondes différents. L’une va se mettre en tête d’aider l’autre, fière pourtant, dans son apprentissage de la lecture et de l’écriture. Analphabète ou illettrée, qu’importe le terme, elle est handicapée dans sa vie de tous les jours par ce non savoir, qui ne lui a jamais été offert. Marocaine en France, à plus de 60 ans la montagne à gravir semble inatteignable. Pleine de bonnes intentions, la première, traductrice, qui vit de cet écrit inaccessible à Fadila, va mettre son énergie à essayer de lui donner les clés, de ce qui semble si évident à ceux qui lisent depuis l’enfance.

Récit plus que roman puisqu’on sent la véracité de l’histoire de Fadila, perdue dans un monde où elle n’a pas ses repères et où pourtant elle se débat pour avancer, se sentant abandonnée de tous y compris de ses enfants, surtout d’ailleurs de ses enfants. Tout comme celle qui lui apprend avec toute la bonne volonté imaginable, on se trouve face à une énigme. On a du mal à comprendre pourquoi c’est si dure, comment elle peut ne pas comprendre le b.a.ba… On suit l’amitié qui se lie, on sent les découragements de l’une et de l’autre, ce que finalement elles s’apprennent mutuellement. Et surtout on sent l’exclusion qu’induit cet analphabétisme, autant que la pauvreté ou l’exil, l’humiliation qu’il provoque, la honte. Ce livre met en lumière cet état de fait, raconte les difficultés de cette femme avec beaucoup de tendresse, nous donne envie de l’aider tout en mettant en lumière la tache quasiment impossible.

En le refermant, on mesure sa chance de savoir écrire, lire, de le faire sans réfléchir et d’y trouver plaisir et évasion. Comment ferais-je sans la lecture moi qui ne peut m’endormir sans quelques lignes parcourues pour m’échapper de ma journée et dormir tranquille ?

Dans l’air et sur l’eau…

Cet été nuageux et pluvieux a quand même connu de belles éclaircies ! Avec l’art du chat qui retombe sur ses pattes, nos vacances de dernières minutes ont été déconnectantes à souhait ! Suite à une fraternelle et amicale proposition nous avons embarqué à bord du Jacanda, voilier racé de 40 pieds.

Air et eau

A peine le pied posé à bord, vous êtes ailleurs, dans un autre univers où le temps et l’espace se mesurent différemment. Vous vivez au rythme du vent et des vagues, perdez vos repères habituels. Vous vous réappropriez le rythme du soleil et de la nature. Allant de crique en crique, d’île en île, d’endroit magnifique en lieu magique, souvent accessibles que par l’eau parfois en marchant, vous ne côtoyez que des « marins » surtout le matin et le soir. Vous dormez bercés par le léger clapotis du bateau, vous vous réveillez avec la lumière pour plonger dans l’eau turquoise et salée qui vous entoure, vous buvez votre café chauffé par les premiers rayons de l’astre roi, vous laissez l’air vous caresser, les odeurs vous pénétrer…

Bien sûr il faut parfois s’activer pour monter ou affaler les voiles, déposer l’ancre, nouer des bouts ou tirer sur des drisses, mais l’exercice est alors bienvenu et vous sentez une certaine fierté à participer aux manœuvres pour que le voilier fende les flots. Et même si, une fois à terre, vous avez tangué pendant de longues heures, vous êtes prêts à remonter à bord à la première occasion pour revivre ces moments hors du monde « civilisé » !

Voyage au pays des saveurs…

Et des odeurs, et des couleurs…

D’abord le cadre incroyable et unique, non reproductible, beau dans ce qu’il a d’exceptionnel : une armoire pleine de miroir dans lequel est suspendu un énorme lustre, son petit frère mis en scène entre deux parois de vitre fumée, la moquette épaisse qui rend tous les mouvements feutrées, les verres en cristal de baccarat incroyablement lourd… Tout vous porte ailleurs, dans un univers où le blanc est roi, mise en scène et magnifié.

Ensuite la prose que l’on dépose discrètement sur votre table, celle qui vous laisse le temps de démarrer à votre rythme ce voyage, de saliver avant de gouter, de rêver à l’aide des mots évocateurs de contrées gustatives inconnues de vos papilles.

Le choix fait, il faut se laisser porter, emporter par la magie qui va suivre. Fermer les yeux et humer le fumet qui se dégage de chaque préparation déposée devant vous, admirer la beauté des tableaux culinaires nichés dans des assiettes aux formes surprenantes, prendre le temps de savourer chaque bouchée, silencieusement, laisser exploser les gouts dans votre bouche, se laisser surprendre… DEGUSTER !

Redécouvrir le gout de la tomate ou de la carotte, se laisser étonner par les épices révélateurs, le poivre sauvage de Voatsiperifery, arrivé de Madagascar ou la vanille fumée des iles, croquer ou laisser fondre, passer de la bergamote à la fleur d’oranger, du sureau à la verveine, du gingembre à l’aspérule odorante, de la camomille au thé vert, de l’aneth à la fève Tonka… Tout ça dans une harmonie parfaite.

Pour finir, se promener dans un jardin zen où chaque recoin paisible invite à la rêverie, où la beauté du lieu apporte sérénité et repos. 20 ans ça se fête ! Et cette escapade, où tout est « luxe, calme et volupté », restera gravée dans nos mémoires…

Parenthèses…

Je vous parlais en début de mois d’un défi à relever, c’est chose faite ! Un concours de nouvelle auquel j’ai participé, et qui m’a donné très envie d’écrire plus, ici ou ailleurs ! Je vous tiendrai au courant de la suite… En attendant, je vais m’atteler à vous raconter deux ou trois escapades récemment vécues (ou pas!). A bientôt donc…

Baptême

Par immersion totale !…

D’abord il a fallu se forcer, par solidarité et pour lui faire plaisir… Ensuite, il a fallu appréhender sa peur, parait-il normale et saine, devant cet élément inconnu. Puis se jeter à l’eau, vêtue d’une peau de silicone et ajuster son masque, Charger sur son dos les bouteilles qui ne pèsent alors presque rien et commencer à apprendre à respirer avec la bouche en serrant les dents autour du détendeur, la tête au ras de l’eau, en commençant à deviner le monde en dessous de soi.

Quand le rythme est venu, il faut s’abandonner et se laisser descendre guider par un inconnu en qui votre confiance doit se mettre… Soyons honnête, il m’a fallu m’y reprendre à trois fois avant de me détendre un peu. Et enfin, vider sa tête et se contenter d’admirer le monde sous marin qui s’offre à vos yeux : poissons multicolores, de toutes formes, coffre ou trompette, plat ou dodu, coraux jaune fluo ou vert pomme, rouge, puits ou cerveau, langouste et poulpe, et pour finir un moment de magie avec la nage derrière une tortue au mouvement fluide.

L’effort était grand mais il en valait la peine même si l’appréhension n’a pas totalement disparu. Il m’a fallu 24 heures pour reconnaître à quel point ce voyage dans les fonds sous-marin était exceptionnel, unique, loin de tous ceux que j’avais pu faire précédemment. Et si je préfère nager avec un masque et un tuba, maîtrisant mes respirations, le dépaysement n’est pas tout à fait le même et la sensation post-plonger incroyable ! On se sent comme au ralenti, zen, détendu malgré la peur… Une expérience à tenter si vous en avez un jour l’occasion !

Interlude… (again !)

Après un mois d’avril un peu bavard, un mois de mai bien silencieux ! Et oui, ponts et viaducs ont la capacité de vous faire voyager sans vous laisser une minute pour partager ! Suspens, riche en découverte, ce mois de mai sera surement à l’origine de récit très prochainement… Mais un autre défi m’attend d’ici la fin du mois de juin, alors soyez patients ! A suivre…