Five days in Manhattan, New York
11 avril 2012 Laisser un commentaire
New York fait partie de ces villes que l’on reconnaît sans y avoir jamais été, où l’on se sent à la fois ailleurs et chez soi, où l’on a envie de revenir à peine on l’a quitté… New York accueille et sourit. A peine débarqué de l’avion, on vous aide, on vous oriente, on se met à votre service, sans insistance avec juste ce qu’il faut de sollicitude.
Je me souviens de ce premier matin, de cette promenade aux aurores dans la ville endormie, du jaune des taxis et « school bus » qui colonise peu à peu l’espace, de ces rues qui fument… de ce premier café pris face à la rue à regarder la ville se réveiller.
Je me souviens de ces pas qui m’ont menée au Chrysler Building, le nez en l’air pour mieux admirer sa pointe Art Déco, de l’émerveillement face au hall et à ses décorations, jusqu’au moindre détail : sol, lumière, parement, magnifique porte d’ascenseur… et de son reflet dans l’immeuble voisin au mur rideau en verre.
Je me souviens de notre déambulation dans la gare centrale, éblouis par la propreté et la majesté de ce lieu. Et puis de notre visite au MoMA, où, de salle en salle, l’émotion m’a submergée devant tant de chefs d’œuvre. Du ciel étoilé de Van Gogh aux femmes de Klimt, de la danse de Matisse au portrait de Modigliani… Chaque salle réservant une retrouvaille magique avec une œuvre admirée dans les pages d’un livre. Et puis ce déjeuner exquis au Modern qui domine le jardin des sculptures.
Je me souviens de Brodway, comme une cicatrice dans le damier bien tracé de la ville, et de Times Square, ses affiches et ses néons, ses publicités rivalisant sur les tours et sa foule dense se pressant dans les salles dans une perpétuelle effervescence.
Je me souviens de l’Empire State Building et de son escalade, de cette impression magique de survoler New York, du vent et des citernes parsemées sur les toits, de Brooklyn au loin et de Mademoiselle Liberté, comme une sentinelle à la proue d’un navire, de ces tours denses rivalisant de hauteur à Lower Manhattan, des ces points jaunes dans les avenues en contrebas, de ce jeu de Légo que semble former tous les immeubles alentours, de Central Park aperçu au loin et de la majesté confirmée de la flèche du Chrysler Building, du Flatiron Building avec sa forme de fer à repasser… de cette densité concentrée et puis de ce regard qui glisse au loin sur les suburbs.
Et puis de cette autre facette de la ville, vue de l’eau, comme une partition de chef d’orchestre, un graphique aux variables contrastées, de ces ponts enjambant l’East River, de ces docks, de ces cheminées, de ces terrains de sport grillagés flottant sur l’eau…
Je me souviens de ces ascenseurs à voiture permettant de garer les voitures les unes au dessus des autres, et de ces escaliers métalliques zébrant, rythmant les façades de briques ou de pierres, de cette respiration urbaine que forme Central Park, de ces joggeurs du dimanche… Et puis de cette rencontre mythique avec le Guggenheim, de l’étonnement de le trouver si petit dans cette ville gigantesque, et pourtant si fidèle, avec ses lignes courbes, à cette affiche si souvent contemplée sur mon mur d’étudiante. Cette spirale harmonieuse de Franck Lloyd Wright, cadeau du mécène Solomon R Guggenheim, reste d’une incroyable modernité, amenant lentement le visiteur vers son sommet, offrant vues et perfection des volumes et des détails.
Il faudrait encore parler de l’incroyable Metropolitan Museum, des hamburgers énormes, de la folie des achats dans cette ville où la consommation est reine, de ses nombreuses promenades dans les quartiers typiques et contrastés, de Chinatown à Little Italy, de Harlem à Soho, de Ground Zéro et du gigantisme de Wall Street, du cimetière de Trinity Church, havre de paix au milieu de l’agitation, du métro vétuste, des grues et des énormes camions…
Il y aurait encore tant à dire de sa population chamarrée, de cette palette de couleurs due aux hasards de l’immigration, de cette ville cosmopolite par excellence…