Lascaux

On a beau en avoir entendu parlé depuis qu’on est né (ou presque !), avoir lu tout un tas d’articles et vu bon nombre de reproduction, lu « les enfants de la terre » de JM Auel en suivant Ayla dans toutes ses découvertes… On reste sans voix sous la voute peinte de ce chef d’œuvre ! Même si cette visite se mérite (il faut attendre, rentrer avec le groupe…) que c’est un fac-similé, une fois à l’intérieur vous oubliez tout. Le nez en l’air, vous admirez les peintures, époustouflé par la maitrise graphique, le trait, le « coup de pinceau ».

Bien sur c’est impressionnant de penser que ces artistes maitrisaient déjà des procédés artistiques encore utilisés aujourd’hui, la polychromie, l’estompe, la gravure, l’anamorphose, le pochoir, les tampons, la perspective, utilisant habilement la forme de la roche, sa texture, mêlant ces techniques les unes aux autres pour obtenir les effets souhaités… peut-être même une forme d’écriture avec ces nombreux signes qui parsèment les parois : bâtonnets, points et symboles rectangulaires. Impressionnant aussi de réaliser que les œuvres égyptiennes, qui nous semblent déjà si anciennes, ont entre 12000 et 15000 ans de moins que ces peintures pariétales. D’imaginer l’ingéniosité des ces hommes de Cro-Magnon pour décorer ainsi cette grotte, échafaudant des branchages pour atteindre le plafond à plus de quatre mètres de haut, éclairant à base de lampes à huile, mélangeant les pigments pour obtenir ces couleurs.

Mais c’est l’émotion qui prédomine dans cette reproduction époustouflante. Après un passage sombre, vous entrez dans la salle dite des taureaux. Dominée par les Aurochs, tous plus impressionnants les uns que les autres, entourés de chevaux, de cette licorne légendaire et de cet ours discrètement esquissé, se mêlant au ventre sombre d’un auroch, je suis restée le nez en l’air, savourant presque cette position inconfortable, donnant à voir tant de beauté. Ces six petits cerfs également, si précieusement dessinés, dont la finesse de trait révèle une vraie maitrise du pinceau.

Un autre passage étroit et vous entrez dans le Diverticule Axial… drôle de mot issu du langage médical pour désigner une sorte de boyau dans le prolongement de la première salle.

La dynamique de cet espace est encore plus forte, vous vous sentez emporté sur le dos des chevaux. Cerfs, bouquetins, vaches semblent pris dans une course autour du plafond allant d’une paroi à l’autre. Savourez cette scène, sans oublier de vous retourner avant de sortir pour l’appréhender dans toute sa longueur, apercevant au loin les Aurochs du départ.

Et si vous avez bien choisi votre horaire, vous retrouverez l’air libre face à un ciel rougeoyant, ajoutant s’il en faut de la magie à cette visite inoubliable.

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À propos valeriethierry
Architecte Urbaniste Rédactrice, passionnée de voyages pour les découvertes qu'ils offrent, et nul n'est besoin de parcourir la moitié du globe pour s'évader... Un bon livre, une rencontre, un spectacle... Autant de fenêtre sur le monde à ouvrir !

One Response to Lascaux

  1. WebOL says:

    J’y passai enfant, déjà charmé par Clio ; m’avait frappé la température de musée et non pas celle de cave comme dans d’autres grottes. Parler de déception serait incorrect, mais cela me frappa d’autant que j’étais le dépositaire de récits familiaux d’une visite dans la grotte originelle.

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