Bâtiments d’exception

Sans programme précis ce matin, j’ai décidé de les emmener à Beaubourg, lieu où j’ai tellement traîné étudiante lors de mes virées à Paris. Découvrir ce bâtiment hors du commun, son vaste parvis, déambuler dans son vaste hall, ses boutiques, glisser le long de sa façade à l’aide de ses escalators géants, grimper en son sommet pour admirer la vue sur les toits de Paris, et parcourir d’un pas rapide les expositions me semblait le bon programme pour la matinée.

Le hasard a fait qu’il y avait une rétrospective sur l’œuvre de cet architecte connu et reconnu : Frank Guery… Nous ne pouvions passer à côté ! Attirés surtout par les maquettes, nous avons admiré l’incroyable correspondance entre les tout premiers croquis, trait jaillissant de l’esprit créatif de l’architecte, les maquettes mais surtout les réalisations. Un peu comme Oscar Niemeyer dont les lignes se transformaient en béton, ici elles se métamorphosent grâce au savoir-faire des ingénieurs, en verre, en zinc, en acier…

Nous avons reconnu certains édifices précédemment vus ou visités : l’incontournable Guggenheim Museum à Bilbao mais aussi la maison dansante de Prague ou le musée Vitra en Allemagne. Nous nous sommes arrêtés fascinés par les dessins et la maquette de la fondation Louis Vuitton et avons tout de suite prévu d’aller la voir de plus près avant de quitter la capitale.

Au matin de notre départ nous avons donc programmé ce détour par le bois de Boulogne. Quittant le flot dense des voitures en cette heure matinale nous avons rejoint le jardin d’acclimatation, et l’avons aperçu, sorte d’immense vaisseau posé délicatement dans cet écrin de verdure. Nous l’avons d’abord approché par l’arrière, très vite bloqué par un ensemble de barrière de sécurité mais suffisamment proche pour mesurer l’impressionnante hauteur de ses voiles de verre. Nous avons contourné le bois pour l’aborder cette fois par sa face principale, impressionnés par le volume de cet écrin qui parait-il contient plus d’acier que la Tour Eiffel ! Non encore ouvert au public nous nous sommes contentés de l’admirer depuis le trottoir, derrière les barrières soigneusement gardées !

FondationLV

Nuage, vaisseau, baleine, iceberg… Chacun le décrit à sa manière. On doit en tout cas saluer la créativité de l’architecte, son inventivité, la technicité des programmes informatiques hyper pointus qui ont permis aux talents des ingénieurs de réaliser cette prouesse et enfin la ténacité du commanditaire. En tout cas, Paris n’avait pas connu de bâtiment aussi hors norme depuis longtemps, depuis le centre Pompidou surement ! La boucle est bouclée…

À propos valeriethierry
Architecte Urbaniste Rédactrice, passionnée de voyages pour les découvertes qu'ils offrent, et nul n'est besoin de parcourir la moitié du globe pour s'évader... Un bon livre, une rencontre, un spectacle... Autant de fenêtre sur le monde à ouvrir !

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